Petite histoire de la bière à Bruxelles...
Des brasseries, Bruxelles en comptait des dizaines, fin du 19e, début du 20e siècle. Alors que dans les campagnes, la bière était consommée juste après le brassage, car elle ne pouvait être conservée, dans la capitale, les brasseurs produisaient de la bière de longue conservation. D’innombrables caves, de particuliers comme de lieux publics (hôpitaux, Palais de Justice…), étaient louées pour entreposer des fûts. Et des estaminets s’ouvraient partout: plus de 8.000 dénombrés en 1885. Bref, Bruxelles sentait la bière!
Que reste-t-il de cet héritage, au début du 21e siècle? Assez peu de chose. L’odeur typique du travail brassicole, certainement pas. Mais desnoms de rues, par contre: de la Brasserie, des Brasseries, des Brasseurs, du Houblon, de la Levure, de la Cuve… Et heureusement quelques bâtiments industriels remarquables, témoins de cette belle époque. Dont plusieurs dans les quartiers centraux, le long du canal. Outre Belle-Vue, en pleine reconversion hôtelière près de la Porte de Ninove, d’autres grands noms de la brasserie belge sont en effet toujours visibles sur quelques façades. Wielemans-Ceuppens (Wiels), à Forest; Vandenheuvel, près de la Gare de l’Ouest; Atlas à Anderlecht; et bien sûr, Cantillon, toujours en activité elle, près de la gare du Midi.